Le matin s'est éveillé
Et il s'est étendu près du ciel
Pendant que le pré s'est déjà marié
Avec un rayon de soleil là-bas plus loin.
Et un passereau
A bien l'intention
De picorer ça et là
Au milieu du blé.
Le brouillard monte lentement,
L'étang ne dort déjà plus
Et la lumière retrouve des couleurs
Entre les feuilles des vieux arbres fruitiers.
Je me sens réel
Comme ce ciel clair
Et une pensée
Tourne doucement
Dans ma tête.
Et souffler tout doucement
Sur cette fleur-là, si étrange,
Et penser pendant que je souffle que ça ressemble à la neige,
Mais ce n'est pas de la neige.
Et puis courir, presqu'en volant
Au milieu des coquelicots qui bougent sous le vent.
Je me sens réel
Comme l'air que je respire.
Et une pensée devient
De plus en plus impatiente
Dans ma tête:
Le matin s'est éveillé
Et je m'aperçois que
J'ai envie de toi.